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The Arabs in Antiquity, their history from the Assyrians to the Umayyads (Jan RETSÖ)

The Arabs in Antiquity, their history from the Assyrians to the Umayyads (...)

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L’auteur

Jan Retso a obtenu son doctorat à l’Université de Goteborg en 1983 et a été nommé Professeur d’arabe en 1986. Son principal champ de recherche est la linguistique sémitique, en particulier des études comparatives et diachroniques. Il est également spécialiste de l’histoire de l’Arabie pré-islamique et de l’Orient ancien.

Présentation

The history of the Arabs in antiquity from their earliest appearance around 853 BC until the first century of Islam, is described in this book. It traces the mention of people called Arabs in all relevant ancient sources and suggests a new interpretation of their history. It is suggested that the ancient Arabs were more a religious community than an ethnic group, which would explain why the designation ’Arab’ could be easily adopted by the early Muslim tribes. The Arabs of antiquity thus resemble the early Islamic Arabs more than is usually assumed, both being united by common bonds of religious ideology and law.(Source http://www.routledgemiddleeaststudies.com/books/The-Arabs-in-Antiquity-isbn9780700716791)

Compte rendu

En dépit d’un titre quelque peu trompeur, l’objectif majeur de l’A. est de mettre au jour ce que recouvrait primitivement le terme « Arabe ».

Il examine pour ce faire deux cas de figure : tout d’abord ce dont les premières générations de musulmans voulurent se souvenir – et transmettre/léguer – de leurs origines arabes. Se pose ainsi notamment la question de l’opposition classique en ‘ajam et ‘arab, et plus largement des différents sens du terme ‘arab dans les sources islamiques. J. Restö met en avant la polysémie de ce vocable et réfute une acception ethnique ou linguistique, pourtant souvent privilégiées. L’essentiel de l’ouvrage est ensuite consacré à un deuxième volet, que l’A. désigne sous le nom des « origines oubliées », dans lequel il part en quête des occurrences du terme « Arabe » au cours de 1500 ans d’histoire, à travers un impressionnant corpus de sources : akkadiennes, persanes, araméennes, syriaques, hébraïques, grecques, latines, sudarabiques, etc.

Les conclusions iconoclastes de Restö ne manqueront pas de soulever des débats. Le terme « Arabe » ne désignerait ni un nomade, ni un habitant de la péninsule arabique ou encore une ethnie. Il renverrait à des communautés aux qualités guerrières affirmées, sous le commandement de héros divins ou semi divins, jouant un rôle de « police », étroitement associé à leur maîtrise privilégiée du dromadaire ; leur langue aurait été originellement celle des devins, avant de se diffuser par le truchement de la poésie orale.

Si l’on ne manquera pas d’être frappé par l’érudition de l’A., on regrettera toutefois que l’anthropologie soit autant négligée dès lors qu’il s’agit des aspects sociaux, et que les noms de E. Gellner ou d’A. M. Khazanov soient absents de la bibliographie, au même titre que l’ouvrage dirigé par P. Bonte, E. Conte, C. Hamès et A. W. Ould Cheikh, Al-Ansâb, la quête des origines. Anthropologie historique de la société tribale arabe, Éditions de la maison des sciences de l’Homme, Paris, 1991.

Antoine Borrut

Source : Antoine Borrut. Restö, J., The Arabs in Antiquity. Their History from the Assyrians to the Umayyads. RoutledgeCurzon, Londres, 2003., Abstracta Iranica [En ligne], Volume 27, mis en ligne le : 2 janvier 2007. URL http://abstractairanica.revues.org/document5602.html. Consulté le 26 mars 2010.


Voir en ligne : aperçu de l’ouvrage (éd 2005)